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Lynn Blackburn célèbre
30 ans de carrière à l’ICA

En 2022, Lynn Blackburn, directrice de la pratique professionnelle, recherche et gouvernance à l’ICA, a célébré son trentième anniversaire au sein de l’Institut. Nous avons invité Lynn à se joindre à nous dans le cadre d’un épisode balado pour réfléchir à trois décennies de travail dans la profession et partager comment les choses ont changé au siège social de l’ICA depuis 1992. Cet épisode est disponible en anglais seulement.

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Fievoli : Bienvenue à Voir au delà du risque, le balado de l’Institut canadien des actuaires. Je suis Chris Fievoli, actuaire, Communications et affaires publiques à l’ICA.

L’an dernier, la directrice de la pratique professionnelle, de la recherche et de la gouvernance de l’ICA, Lynn Blackburn, a célébré son 30e anniversaire au sein de l’Institut. Nous avons pensé qu’il s’agirait d’une bonne occasion de l’inviter à participer à un balado et de lui demander de partager ses réflexions sur son travail auprès de l’organisme au cours des trois dernières décennies.

Merci beaucoup Lynn de participer à l’épisode balado d’aujourd’hui.

Blackburn : Je suis heureuse d’y prendre part.

Fievoli : Je travaille à l’ICA depuis une quinzaine d’années et j’estime que ça fait longtemps, et vous avez été ici deux fois plus longtemps que moi! Revenons donc à vos débuts. Dites nous ce qui vous a amenée à l’ICA en 1992. Que saviez vous au sujet de la profession actuarielle à l’époque?

Blackburn : Ouais, que savais je? Bien, je venais tout juste de terminer mes études universitaires. En fait, croyez-le ou non, j’ai un diplôme en littérature française et je ne savais pas trop quoi en faire. Quand j’ai commencé, je voulais être enseignante, alors c’est ce à quoi je m’attendais quand je suis entrée à l’université. Et pendant les quelque trois années et demie à quatre années que j’y ai passées, j’ai changé d’avis.

Et lorsque j’ai obtenu mon diplôme et que je me suis lancée à la recherche d’un emploi, j’ai postulé par l’entremise d’une agence, et cet emploi m’a été offert. Alors, je me suis dit que ce serait intéressant, je pourrais utiliser mon français… Bref, c’était une bonne occasion pour moi. J’ai donc postulé et j’ai été embauchée comme secrétaire auprès des membres.

L’organisme était très petit à l’époque. Nous n’avions que 12 employés, et j’étais l’une des deux personnes au services aux membres. J’ai géré le processus d’inscription, la préparation et l’envoi de renseignements sur les carrières. À l’époque, on faisait tout ça par courrier traditionnel, en effectuant des envois groupés.

Et en ce qui concerne ma connaissance du travail des actuaires, je n’en savais absolument rien. En fait, j’ai effectué une recherche dans le dictionnaire avant l’entrevue; c’est comme ça que je suis arrivée ici.

Fievoli : Très bien. À l’époque, le bureau s’appelait le secrétariat, et bien sûr, il était beaucoup plus petit. Quand vous avez commencé, combien de personnes y travaillaient et quelles étaient leurs principales fonctions?

Blackburn : Nous n’étions que 12, et nous sommes maintenant 34. Cela vous donne une idée de la différence. Nous avions quatre sections : la comptabilité, les services aux membres, les réunions et les publications, et le directeur général de l’époque était Brian Wooding; il était en poste depuis environ un an à mon arrivée.

Il est parti environ un an plus tard – je dois préciser qu’il a pris sa retraite. C’est à ce moment que Rick Neugebauer s’est joint à nous. Ils appuyaient le conseil d’administration, qui était connu sous le nom de conseil à l’époque, et la participation des autres membres du personnel du conseil d’administration était passablement limitée. Nous étions membres du personnel administratif et nous exécutions notre travail; c’était très administratif.

Fievoli : Vous avez donc assumé de nombreuses responsabilités différentes au fil des ans. Pouvez vous nous expliquer de quelle façon elles ont changé et quelles sont les différentes initiatives auxquelles vous avez participé?

Blackburn : Eh bien, j’ai été très chanceuse en ce sens que les occasions d’élargir mon rôle au sein de l’ICA se présentaient toujours au bon moment, je suppose.
Je faisais partie du service aux membres, et je suis passée à la gestion de ce service après environ un an. J’y travaillais seule, puis une personne à temps partagé s’est jointe à moi; elle travaillait la moitié du temps au service de la comptabilité, notamment en gestion de la base de données.

Et puis peu après, ou quelques années après, nous avons eu un réseau de bureaux dont nous ne disposions pas à l’époque. Et c’est ce qui m’a amenée aux TI. J’ai dirigé le service des TI jusqu’à il y a environ dix ans, si ma mémoire est bonne. Mon rôle se limitait à la supervision des experts conseils, et d’autres tâches du genre. Je n’étais pas du tout une experte en TI, mais c’était un vrai changement par rapport à ce pour quoi j’avais été embauchée. Mais c’est une occasion qui s’est présentée, et le besoin était bien réel.

Ce fut vraiment intéressant, ça m’a permis d’apprendre beaucoup de choses. L’autre élément différent, c’est que la plupart des travaux des comités étaient gérés par des bénévoles. De nos jours, bon nombre de nos commissions comptent sur un membre du personnel de soutien qui assiste à la réunion et qui rédige les ordres du jour et les procès verbaux. Pas tous, mais un bon nombre d’entre eux.

À l’époque, il n’y en avait pas. Il existait des groupes clés comme les directions qui ont été créées en 2000, mais je me suis occupée de la Direction des examens, qui était étroitement liée aux services aux membres. Ce fut en quelque sorte mon objectif pendant les deux premières décennies. Et puis, Daniel Lapointe est devenu directeur général en 2004 et il a changé des choses; il a créé les postes de directeur que nous connaissons maintenant, et la haute direction a assumé davantage de responsabilités à titre d’équipe d’experts en la matière. Nous n’étions plus des administrateurs. Nous fournissions des opinions sur les stratégies, entre autres, en collaboration avec le directeur général, et plus étroitement avec le conseil d’administration.

Et j’ai assumé un rôle dans le domaine de la gouvernance. C’est l’autre aspect de mon travail à l’heure actuelle. J’ai accepté ce rôle sous la gouverne de Daniel, et ce, de façon bénévole. C’était intéressant. La plupart des gens savent maintenant que j’apporte habituellement des modifications aux Statuts administratifs et aux documents de gouvernance, entre autres.

En fait, j’y ai débuté en me portant volontaire une fois pour rédiger des modifications apportées aux Statuts administratifs afin d’économiser de l’argent parce qu’auparavant nous avions l’habitude de demander à des avocats ou avocates de rédiger tous les changements apportés à nos Statuts administratifs et à nos règles, entre autres. J’ai donc proposé un essai parce que j’aimais vraiment la rédaction de politiques et d’autres documents du genre.

Donc, ce fut très intéressant, et ça a fonctionné! Et les avocats et avocates continuaient d’examiner les documents par la suite pour s’assurer que tout était correct. C’est donc ainsi que j’ai assumé ce rôle et que je l’ai adopté. Alors, certaines des grandes initiatives au fil des ans ont consisté à réécrire les Statuts administratifs et les documents et politiques de gouvernance, etc. Et j’aime beaucoup cette partie de mon travail maintenant.

Fievoli : Super. Il semble que vous ayez fait un peu de tout, alors c’est génial. Vous avez mentionné quelques anciens directeurs généraux et je crois que vous avez travaillé avec quatre d’entre eux au fil des ans.

Blackburn : Exactement!

Fievoli : Ils avaient probablement tous leurs propres approches, mais vous pourriez peut être comparer la façon dont ils percevaient leur rôle et l’incidence qu’ils ont eue sur le travail que nous accomplissions au secrétariat et, par la suite, au siège social.

Blackburn : Comme je l’ai mentionné, j’ai travaillé sous les ordres de Brian Wooding. Rick Neugebauer a occupé ce poste pendant une dizaine d’années. Daniel Lapointe lui a succédé pendant environ huit années, je pense; puis Michel Simard cumule ces fonctions depuis 11 ans maintenant. Et pour être franche, je ne me rappelle pas beaucoup le style de gestion de Brian Wooding. Je me souviens d’avoir été triste quand il est parti parce que je pense qu’il était très apprécié de tout le personnel, et je travaillais bien avec lui.

Rick était militaire, et il aimait la structure et l’organisation. C’était son style. Comme je l’ai mentionné, il gérait l’ancien conseil et l’administration du personnel. Daniel habilitait ses directeurs à assumer davantage de responsabilités de gestion. À vrai dire, la charge de travail augmentait à l’époque également, tout comme le nombre d’employés, et c’était trop demander à une seule personne de gérer exactement comme Rick l’avait fait auparavant. Daniel était également très axé sur la carrière et il avait de grandes attentes envers les membres de son personnel.

Nous avons été soumis à d’intenses pressions pendant son passage – mais pas d’une mauvaise façon. C’était très bien ainsi. Nous étions très motivés à réussir et nous avions implanté un engagement envers l’excellence. Tout était une question de carrière, alors ce fut une période très intéressante. À son arrivée, Michel a largement suivi le modèle de l’équipe de la haute direction, mais il nous a habilités encore davantage, l’équipe de la haute direction.

Nous avons commencé à assister aux réunions du conseil d’administration, ce qui nous a beaucoup aidés dans notre travail au quotidien. Et le fait de comprendre le processus de réflexion du Conseil d’administration a beaucoup facilité notre travail. Michel est également un grand partisan de la conciliation travail-vie personnelle et il encourage tout le personnel à l’appliquer. Cela nous a permis de mettre sur pied une équipe de personnes vraiment compétentes et dévouées.

Ces personnes sont vraiment mobilisées à la cause de l’ICA, et je m’en voudrais de sous estimer la valeur que cela nous apporte en tant que gestionnaires qui ne participent pas toujours au processus d’embauche. Nous comptons des employés qui sont parmi nous depuis longtemps. Donc oui, des époques très différentes. Nous les appelons époques, les différentes époques des DG.

Fievoli : Ouais. Je ne pense pas que nous ayons le temps de passer en revue toutes les choses qui ont changé au cours des 30 dernières années. Vous pourriez peut être choisir un ou deux éléments qui vous ont marqués comme représentant une grande différence pendant votre carrière.

Blackburn : Eh bien, étant étroitement liée à la question des membres, et c’est en quelque sorte mon travail quotidien, je ne suis pas certaine qu’il y ait une chose qui m’ait le plus surprise. Mais si je devais choisir la seule chose qui me vient à l’esprit et qui a fini par me surprendre, je suppose qu’en définitive, c’est la création du titre professionnel d’AICA.

Nous appliquions le concept de services aux étudiants et étudiantes au début des années 90. Les associés étaient considérés comme des étudiants. Nous avons commencé au début des années 1990, en 1992, en 1994; puis, quelques années plus tard, nous avons parlé des services aux étudiants et étudiantes et de ce que nous pourrions faire pour améliorer le service. Parce que les postulants et postulantes joignaient les rangs de l’ICA comme des étudiants ou des étudiantes, qu’ils payaient des cotisations et qu’ils étaient fondamentalement tenus de respecter toutes les exigences.

Le PPC ne faisait que commencer à l’époque, mais le PPC et nous avions été autorisés à vous discipliner. Il n’y avait donc pas beaucoup de propositions de valeur. Et chaque fois que nous avons examiné les services éventuels, un titre professionnel de membre associé a été proposée afin de donner quelque chose à ces étudiants et étudiantes pour qu’ils demeurent avec nous. Et la proposition a été rejetée deux ou trois fois.

Et finalement, en 2012, le conseil d’administration a accepté la recommandation. Et ce fut un moment charnière, en ce qui me concerne, dans l’histoire de l’ICA. Cela nous a mis sur la voie de notre nouveau modèle de formation et des nouveaux parcours que nous offrons en ce moment. Je crois donc que ce fut une période charnière pour l’Institut à l’époque.

Fievoli : Auriez vous d’autres réflexions avant de conclure l’épisode d’aujourd’hui?

Blackburn : Peut être deux choses. Premièrement, vous l’avez probablement compris à partir de ma réflexion, mais l’Institut est un endroit où il fait bon travailler. En témoigne le long parcours de plusieurs employés. Comme je l’ai dit, nous comptons 34 employés, et je crois que plus de dix d’entre eux sont avec nous depuis plus de dix ans. Ça vous donne une idée. Et pour plusieurs autres, c’est entre cinq et dix ans.

Et nous avons plusieurs autres nouveaux employés, mais cela relève de la croissance; il n’y a pratiquement jamais de départs. Je crois donc que cela témoigne beaucoup de la façon dont l’Institut est dirigé et du niveau de mobilisation du personnel. Ça compte donc beaucoup pour moi et, à mon avis, c’est très important.

L’autre chose, c’est que je m’en voudrais de sous estimer toute l’admiration que j’ai pour les bénévoles, à quel point ils sont réfléchis quand ils discutent d’un sujet ou approuvent un document. Tout cela dans leur temps de bénévolat. Ils ne touchent aucune rémunération pour cela. Je suis rémunérée pour exécuter ce travail, alors j’essaie de faire tout ce que je peux pour les soutenir. Mais nous ne pourrions pas y arriver sans le travail des bénévoles.

Et je sais qu’on ne cesse de le répéter, mais c’est tellement vrai, et j’ai beaucoup d’admiration pour tous les gens qui consacrent leur temps et qui se dévouent pour l’Institut. C’est très important pour nous.

Fievoli : Oui, je pense que c’est vrai pour tous ceux qui travaillent au siège social. Je suis donc d’accord avec vous. Alors, félicitations pour votre 30e anniversaire. Je ne sais pas si je devrais vous souhaiter 30 années de plus, mais…

Blackburn : Non, je ne pense pas. Mais peut être une autre décennie. Je suis encore jeune.

Fievoli : C’est bien. Merci beaucoup de votre participation et de nous avoir entretenus de vos expériences à l’ICA.

Blackburn : Merci.

Fievoli : Si la conversation d’aujourd’hui vous a plu, je vous invite à vous abonner à notre série de balados pour rattraper les épisodes précédents. Si vous avez des idées pour un prochain épisode ou si vous souhaitez participer à notre blogue Voir au delà du risque, nous serions ravis de vous entendre. Nos coordonnées se trouvent dans la description de l’émission.

Je suis Chris Fievoli et je vous remercie d’avoir écouté Voir au-delà du risque.

Cette transcription a été révisée par souci de clarté.

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